Les Concepts Logosophiques

Quand la Logosophie se réfère au processus d’évolution consciente, elle montre le chemin qui permet de pénétrer les secrets de la propre vie psychologique, mentale et spirituelle, celle qui débute au moment où l’être de sa propre volonté décide de reprendre en main le fil de son existence, cessant de vivre seulement pour vivre. Il constitue une nouvelle dimension à sa vie: le retour aux origines de son être original.

Par hasard les êtres, qui se préoccupent d’améliorer leur situation physique et spirituelle, n’évoluent-ils pas tous consciemment? La Logosophie répond que c’est une évolution à fleur de peau.

L’évolution consciente commence, selon cette science, par le processus qui mène l’être humain à la connaissance de soi. Nous parlons ici de l’évolution active, féconde et positive et non de celle, qui lente et passive traîne les êtres vers une destinée banale.

L’évolution, effectuée par l’homme pendant le temps probable de son existence, est monotone et d’une lenteur excessive, s’il n’y a aucune authentification personnelle des mouvements de son esprit par rapport à son niveau de connaissance du début de la vie. C’est l’évolution inconsciente qui conduit les êtres vers un destin non transcendant.

Le processus d’évolution inconsciente cesse quand l’être lui-même, par sa volonté formelle, commence le processus d’évolution consciente, favorisé, stimulé et soutenu par l’aide constante de l’enseignement logosophique. L’évolution consciente implique un changement d’état, de modalités et de caractère et l’on acquiert ainsi des qualités supérieures qui culminent par l’annulation des vieilles tendances et la naissance d’une nouvelle forme d’être.

Le processus qui y conduit est le chemin du dépassement humain par la connaissance, qui amplifie la vie, élargit les horizons et fortifie l’esprit en l’emplissant de félicité.

Par la connaissance de notre organisation psychologique et mentale, nous pourrons orienter avec confiance notre processus d’évolution. L’effort d’amplifier cette connaissance nous permettra de mieux profiter des énergies et du raffinement de notre perception interne, puisque aucun aspect ou détail de notre vie intérieure n’échappera plus à cette observation persévérante et consciente. Ce résultat nous aidera à perfectionner tout ce qui est perfectible en nous, ce qui impliquera en plus d’un important enrichissement de connaissances, un réel progrès dans l’évolution.

En bref, la Loi Universelle d’Évolution permet de surpasser au maximum les moyens de réaliser, en un temps minimum, le grand processus de la vie.

La Logosophie a institué le principe que le mot « croire » doit être substitué par le mot « savoir », car c’est en sachant et non en croyant que l’être humain devient vraiment conscient de l’administration de sa vie, c’est-à-dire, ce qu’il pense et ce qu’il fait.

La croyance peut se rendre maître de l’ignorance mais est inadmissible chez toute personne intelligente qui poursuit sincèrement la connaissance de la vérité. Les individus de courtes projections mentales sont prônes à la crédulité, parce que personne ne leur a illustré convenablement les avantages que représente le fait de penser et surtout de savoir.

Personne ne pourrait soutenir qu’il faudrait priver l’être humain d´éducation pour qu’il soit heureux. Sans savoir exactement ce que sa vie et son destin exigent de lui (d’elle), comment pourrait-il (elle) s’acquitter de sa charge d´être rationnel et livre ? Comment pourrait-il (elle) satisfaire les désirs tourmentantes de son esprit s’il(elle) est privé(e) de l’unique possibilité de les satisfaire, c’est-à-dire des sources du savoir.

Comment être en charge de sa propre vie si nous méconnaissons les pensées qui peuplent notre monde interne ? Si nous confondons les pensées avec le mental, la volonté, la compréhension, le cerveau ? C’est impossible ! La Logosophie présente les pensées comme des entités qui vivent à l’intérieur ou à l’extérieur du mental et qui peuvent développer une vie propre, mise en évidence au moment de leur manifestation.

Quelle importance donnez-vous aux pensées dans votre vie ? Avez-vous déjà envisagé qu’une personne peut être heureuse ou malheureuse selon ses pensées ? Que si elle opte pour les meilleures, elle aura de la chance et évitera beaucoup d’ennuis, par contre si ce sont les pires qu’elle choisit, sa vie deviendra amère ? Pensez-vous que ce soit impossible de différencier les unes des autres ? Pour le logosophe, ce n’est non seulement possible, mais encore cela constitue la plus grande prérogative dont l’être humain puisse jouir.

Couramment, on confond la pensée avec le mental, la compréhension, la fonction de penser, le cerveau, la raison et même avec la volonté. On donne, à chacun de ces vocables, une signification commune qui les mélange comme s’il s’agissait d’une seule et même chose. La Logosophie fait une distinction précise entre ces termes, signalant donc la différence entre le mental et chacune de ses structures dans ses fonctions respectives.

En exposant ses concepts, la science logosophique présente celui qui se réfère aux pensées comme l’un des plus transcendant à l’importance vitale pour l’être humain. Elle affirme que les pensées sont des entités psychologiques conçues dans le mental où elles se développent et acquièrent même une vie propre. Elle enseigne comment les connaître, les identifier, les sélectionner, et les utiliser avec lucidité et succès. Malgré leur immatérialité, les pensées sont aussi visibles et tangibles, comme si elles étaient dotées de nature corporelle; ainsi qu’il il est possible de voir une créature vivante ou un objet inanimé et le toucher de nos mains, physiquement, les pensées peuvent être vues par les yeux de notre intelligence et être palpées par les mains de notre entendement capables de prouver pleinement leur réalité subjective.

En faisant face à ces entités animées et autonomes, qui peuvent se trouver soit dans un mental, soit dans un autre, le logosophe apprend à différencier ses pensées personnelles des étrangères, éliminant les mauvaises et gardant les bonnes. On ne doit surtout pas croire que cette sélection soit chose facile ni qu’elle puisse être effectuée par le seul fait de le vouloir. Certaines pensées deviennent maîtresses de la vie, et l’être humain s’y soumet humblement car elles sont souvent plus fortes que sa volonté.

Ce sont les lois universelles qui contrôlent l´univers et maintiennent l’équilibre et l’harmonie, ordonnent et disciplinent tout ce qui a été créé et sont soutenues par une éthique élevée. Elles établissent une relation de correspondance, de cause à effet et prescrivent les normes de conduite durant les étapes successives du perfectionnement.

Les lois sur lesquelles la science officielle fonde ses recherches et découvertes surgirent de la nécessité d´organiser ce qui concerne le comportement de l’activité matérielle ou physique de l´organisme biologique humain et des processus de tout ordre compris dans la nature, sujets à vérification. Aucune mention n´est faite des prérogatives conscientes de l´être humain, ni de l´évolution de ses possibilités pour atteindre les hautes sphères de l´esprit.

Les lois universelles, dont la Logosophie expose la mission, s’identifient aux normes d’une éthique élevée, en accord avec leur nature, dont l’orientation coïncide avec la voie de connaissances que le logosophe cultive dans l’ordre supérieur. Ces dites lois établissent une nouvelle relation de cause à effet qui permet de comprendre sans difficulté le vaste panorama de l´existence humaine, tout en orientant et en prescrivant des règles de conduite pour couvrir les étapes successives du perfectionnement.

Nous conviendrons que les lois de la création soient encore trop peu connues de l’humanité car, étant à la fois juge et partie, la majorité ignore comment elles agissent et comment elles dictent leurs sentences quand elles se prononcent. En conséquence, l´être humain peut mal connaître les faits de sa vie interne, capables d´excéder, chaque fois qu’une loi se manifeste en harmonie avec les autres, ses élucubrations les plus fantastiques.

Quand la Logosophie éclaire l’être humain sur le mécanisme des lois universelles, elle lui permet d´ajuster sa vie à la réalité qu’elles déterminent et de se libérer du vide et de l´oppression morale causés par leur méconnaissance. Il commence ainsi à maîtriser le domaine le plus concerné où agissent ces lois et qui est précisément celui qu’occupe chaque être, sa propre vie, la vie de l’être humain, et en par le truchement du savoir qu’il a accumulé, il apprend également que tout dans l´univers se réalise par une série de processus.

La Logosophie enseigne à se connaître soi-même, avec méthode, avec sagesse. Ce n’est pas une autre théorie ni une inscription consacrée. C’est le retour de l’être humain vers l’intérieur de soi découvrant la vie supérieure, son monde interne, ses déficiences psychologiques, ses pensées, son esprit, Dieu et ses Lois Universelles.

Ils sont nombreux ceux qui prétendent se connaître eux-mêmes et qui idéalisent les formules de ces objectifs. Cependant, en peu de temps, ils deviennent témoins de leur propre échec. Se connaître soi-même est une tâche incommensurable; c’est l’être humain devant sa propre inconnue et ses questions profondes. Le sujet est si important, se connaître soi-même, explorer son monde interne c’est découvrir les merveilles qui l’habitent – tel son Créateur – ceci, pourtant, dépendra du cheminement déjà parcouru en direction de sa quête transcendantale. Dés les premières expériences, la méthode logosophique vous guide à gagner une connaissance profonde de votre mental et de son fonctionnement complexe.

En ce lieu réside le principe de l’auto connaissance. Pourtant il faudra poursuivre un autre aspect hautement important de cette recherche : la connaissance de ses propres déficiences psychologiques dont la présence obstrue et rend difficile l’évolution consciente.

En conséquence, la Logosophie invite donc l’être humain à réaliser une étude complète de sa psychologie : son caractère, ses tendances, ses pensées, ses qualités, ses déficiences et tout ce qui directement ou indirectement entre dans le jeu de ses facultés mentales et contemple les états de son esprit. La substance de la méthode logosophique consiste précisément en cela : guider l’être vers une conduite nouvelle et solide dans sa manière de se traiter lui-même.

Le système mental, constitué par le mental supérieur et le mental inférieur, est la preuve la plus tangible de la création géniale de la structure psychologique humaine. Système méconnu de son propriétaire, il devient réalité dès que les instructions logosophiques révèlent son existence. L’évolution consciente doit sa réalité à l’efficacité de ce merveilleux système.

La science humaine augmente l’importance du mental humain en présentant la conception qui le hausse à la catégorie de système. Ce système est divisé en deux: le mental supérieur et le mental inférieur, de constitution égale ils diffèrent dans leur fonctionnement et leurs prérogatives. Le mental supérieur a des possibilités illimitées et l’esprit s’en sert exclusivement pour éveiller la conscience à la réalité qui le relie au monde transcendant ou métaphysique. Le rôle du mental inférieur se limite à répondre aux nécessités d’ordre matériel de l’être physique ou âme. La conscience peut participer à ses activités.

À mesure que les activités de l’intelligence s’organisent dans le mental inférieur selon les directives de la méthode logosophique, les facultés du mental supérieur, abandonnant leur immobilité, commencent graduellement leurs fonctions, ce qui donne pour résultat la fusion de leurs activités. En d’autres mots, comme les facultés inférieures, formées aux disciplines de la connaissance transcendante, viennent en contact avec les facultés supérieures activées par le progrès conscient, il s’établit une coordination harmonieuse des mouvements qui articulent le mécanisme du mental supérieur et de l’inférieur.

Quand l’intelligence du mental courant assimile la connaissance logosophique, qui va s’intégrer graduellement à la conscience individuelle, il accroît la limite de ses possibilités jusqu’à prendre contact avec la sphère du mental supérieur qui amplifie à son tour le volume de sa capacité créatrice cognitive tant que lui permet l’évolution qui va être réalisée.

La loi d´évolution permet à l´être humain de reconstruire sa vie au moyen d´un véritable processus d´évolution consciente qui réhabilite ses erreurs et ses défauts et le transforme de ce fait en son propre sauveur. Chaque erreur ou faute commise le convertit en débiteur moral. Le bien, réalisé avec conscience, est un capital moral.

Étant donné que l´être humain a été équipé d’un admirable système mental et de systèmes sensibles et instinctifs également importants, lui permettant d´accéder librement à deux vastes mondes, le physique et le métaphysique, il est donc logique d´accepter qu’aux prérogatives si belles et transcendantes, qui constituent le grand mystère de la vie, devrait être incluse celle de racheter son âme de toutes les erreurs et fautes commises. Ce qui convertit l´individu en vrai rédempteur de lui-même.

La Logosophie a démontré l´évidence irréfutable que le mal qu´on se fait à soi et à ses semblables réside dans le mental. L´ignorance joue un rôle prépondérant et décisif dans cette affirmation. Les pensées les plus inoffensives jusqu’aux idées les plus sombres sont conçues dans sa pénombre. Le mal, promoteur de toutes les erreurs et les fautes encourues par l´individu et responsable, en même temps, de la disgrâce humaine, doit être combattu de la seule manière possible: éliminer les causes qui provoquent son existence. Ce n´est ni facile, ni, non plus, impossible.

Pour que la rédemption de soi se concrétise, il est essentiel de commencer à ne plus commettre de fautes: ne plus accumuler blâmes et dettes. Ceci est la première étape. Cependant, la question suivante se pose: que ferons-nous des erreurs déjà commises? Chaque défaut a son volume et ses conséquences inévitables. Ne perdons pas de temps en lamentations et n’ayons pas la naïveté de croire qu’il existe des moyens faciles de les éliminer.

Les lois ne peuvent être violées impunément, commettre des fautes et ensuite prétendre s’en débarrasser. Mais l’on peut sûrement et graduellement, racheter ses erreurs en pratiquant rigoureusement un processus de perfectionnement. Si ce bien réalisé est étendu à ses semblables – plus grand le nombre, le meilleur – cela acquittera la dette à condition de ne pas commettre de nouvelles fautes.